Previsions 2024 pour le marché du transport maritime

Ces derniers jours, l’actualité maritime a été impactée par différentes annonces dont celle sur le Système d’Échange de Quotas d’Émission (SEQE) et sur le nouvel itinéraire alternatif au canal de Suez.

En effet, l’UE intensifie ses efforts contre le changement climatique. A partir du 1er janvier 2024, les émissions maritimes seront soumises au SEQE (ou EU ETS – Emission Trading System).

Les navires qui opèrent dans les eaux européennes seront tenus de respecter des limites strictes en matière d’émissions de CO2. Le SEQE maritime entraînera la mise en place de quotas d’émission.

Cette initiative est applaudie par les défenseurs de l’environnement, d’autant plus que le transport maritime est l’un des secteurs les plus émetteurs de CO2 au niveau mondial. Cela a été rappelé lors de la COP27 avec le lancement du Green Shipping Challenge

De plus, en réponse aux menaces croissantes en Mer Rouge, quatre des cinq plus grandes compagnies de transport de conteneurs au monde, à savoir CMA CGM, Hapag-Lloyd, Maersk et MSC, ont interrompu ou suspendu leurs itinéraires à travers cette région pour privilégier le Cap.

S’ajoute à cela, le nouvel an chinois de février 2024.

Ces nouvelles ne sont pas sans conséquences sur l’évolutions du marché maritime :

1. Augmentation des coûts: investissement dans des technologies plus propres, achat de quotas d’émission, rénovation de la flotte etc…

2. Prolongation sur les délais de livraison: En passant par le Cap, la durée de voyage s’allonge d’une dizaine de jours supplémentaires. De plus, pour éviter de dépasser leurs quotas d’émission, les compagnies maritimes pourraient être tentées de réduire leur vitesse.

3. Instabilité de la Chaîne d’Approvisionnement: temps de transit allongés, augmentation des voyages à vide.

4. Changement de Mode de Transport: pour pallier les perturbations, certaines marchandises pourraient opter pour le transport aérien ou ferroviaire, ce qui pourrait entraîner des contraintes de capacité et des coûts plus élevés dans ces modes de transport alternatifs.

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