TRANSPORT : INNOVATION ET BON SENS AU SERVICE DE L'ÉCOLOGIE

Selon l’Agence Internationale de l’Energie, le domaine du transport était à l’origine de 25% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde en 2018. Face à l’urgence climatique et face aux rapports alarmants du GIEC qui se succèdent, il est temps que les entreprises du secteur s’adaptent.

Bien entendu, l’Humanité a toujours su tirer profit des innovations technologiques pour aller de l’avant. C’est donc par l’innovation une nouvelle fois que l’homme espère s’affranchir des véhicules polluants.

C’est en tout cas l’objectif de Neoline qui a développé une technologie de navires marchands à propulsion vélique, pensée sur le même principe que les bateaux à voiles.

Un premier prototype de 136 m devrait être effectif à l’horizon 2024 et garantirait déjà 80 à 90 % d’économie de fuel sans sacrifier l’efficacité du transport. En cas de succès, ce projet pourrait réellement bouleverser le transport maritime mondial et permettre une réduction drastique des émissions de GES du secteur.

transport vert

En attendant une révolution des moyens de transports, des avancées peuvent être faites au niveau de leurs carburants. Si, à ce sujet, aucune solution miracle n’est actuellement utilisée par les constructeurs, des carburants alternatifs comme le GNL ou le GPL sont déjà utilisés par certaines entreprises et organismes publiques, mais leurs avantages restent limités.

En outre, d’autres énergies prometteuses sont à l’étude. C’est, par exemple, le cas des moteurs à hydrogène qui ne polluent pratiquement pas, mais souffrent encore d’un souci de stockage. C’est également le cas de l’éthanol, inépuisable, peu coûteux et jusqu’à 90 % moins polluant, mais dont l’extraction est en concurrence avec l’industrie agroalimentaire.

Bref, les carburants écologiques existent, il faut désormais pouvoir les implémenter effectivement aux véhicules et au marché.

Cependant, les entreprises ne sont pas obligées de parler au futur lorsqu’il s’agit d’agir pour l’environnement. Certaines ont ainsi déjà opté pour des formations d’écoconduite dispensées à leurs employés et qui permettent en moyenne une économie de 10 % de la consommation de carburant, accordant un avantage économique, écologique et sécuritaire. Une optimisation logistique globale permet, elle aussi, de réduire la consommation d’énergies fossiles en évitant les trajets à vide par exemple.

Bref, ingénieurs, logisticiens et managers, tous ont un rôle à jouer pour verdir le secteur du transport sans renoncer à l’optimisation des profits pour autant.