JO 2024 : Comment la France se protège contre les cyberattaques

À trois semaines du coup d’envoi des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris la question de la sécurité, notamment en matière de cybersécurité, devient cruciale. Cet événement international attirera des milliers de touristes et mettra la France sous les projecteurs, augmentant les risques de cyberattaques.

Les cyberattaques sont souvent décrites comme le «revers de la médaille» des grands événements internationaux. Les Jeux de Tokyo en 2021 ont enregistré environ 450 millions de cyberattaques, et les experts en cybersécurité prévoient que Paris 2024 pourrait en voir «huit à dix fois plus», selon Bruno Marie-Rose, directeur de la technologie de Paris 2024. Depuis des mois, des milliers de cyberattaques ont déjà été déjouées, ce qui constitue un bon indicateur du niveau de sécurité en place.

Les cybermenaces qui pèsent sur les JO de Paris sont variées et sophistiquées. Les ransomwares, logiciels malveillants bloquant l’accès à des systèmes informatiques en échange de rançons, et les fuites de données figurent parmi les menaces classiques. Les sites web liés aux JO, souvent moins protégés, risquent de se faire «défacer», où des hacktivistes remplacent le contenu par des messages de propagande. De plus, avec l’essor de l’intelligence artificielle, la création de fausses vidéos (deepfakes) pourrait semer le doute et la confusion.

La distinction entre les véritables cyberattaques et les fausses alertes sera un défi majeur. Les cybercriminels, cherchant leur quart d’heure de célébrité, ainsi que certains États et services de renseignement, pourraient exploiter les JO pour tester la résilience de la cybersécurité française.

Malgré ces menaces, la France semble bien préparée. L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) coordonne la cybersécurité des Jeux depuis deux ans, en partenariat avec des entreprises privées comme Atos et Cisco. Les scénarios de cyberattaques très élaborées, comme la modification des chronométrages ou le blocage des portiques d’entrée, relèvent davantage de la fiction hollywoodienne, nécessitant des moyens considérables et un accès physique direct. Toutefois, les dernières cyberattaques contre des sites ministériels français ont démontré la capacité de réaction rapide face aux cybermenaces.

 

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