CITES : Un pilier du commerce durable des espèces sauvages

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), en vigueur depuis 1975, joue un rôle clé dans la préservation de la biodiversité mondiale. Cet accord intergouvernemental régule le commerce international de plus de 38 000 espèces animales et végétales afin de garantir qu’il ne menace pas leur survie.

L’objectif principal de la CITES est d’assurer que le commerce des espèces sauvages repose sur des pratiques durables et traçables, tout en contribuant à leur conservation. Elle s’applique aux spécimens vivants, morts, ainsi qu’à leurs parties et produits dérivés. Les espèces concernées sont classées en trois catégories selon leur niveau de menace :

  • Espèces menacées d’extinction : leur commerce est strictement interdit.
  • Espèces vulnérables mais encore abondantes : leur commerce est encadré par des autorisations spécifiques.
  • Espèces menacées dans des zones restreintes : leur commerce est surveillé.

Chaque exportation ou importation nécessite un permis qui certifie la légalité et la durabilité des échanges, garantissant ainsi le respect des normes internationales.

Commerce licite et lutte contre le braconnage. Le commerce légal des espèces réglementées par la CITES génère plusieurs milliards de dollars par an. Cependant, un commerce illicite parallèle, estimé entre 7,8 et 20 milliards de dollars annuels, persiste. Ce trafic alimente le braconnage, accélère la disparition des espèces sauvages et prive les pays producteurs de leur patrimoine naturel.

Les États membres de l’Union européenne appliquent la CITES à travers deux règlements clés :

  • Règlement (CE) n° 338/97 : cadre de base.
  • Règlement (CE) n° 865/2006 : modalités d’application.

Ces textes renforcent les dispositions de la CITES en introduisant des mesures supplémentaires, comme l’interdiction stricte de certains spécimens en provenance de pays spécifiques. La récente mise à jour (Règlement UE 2025/6) ajoute de nouvelles restrictions sur les importations afin de protéger davantage les espèces menacées.